Comme une goutte d'eau dans la mer

AudiPresse introduit dans l'enquête AEPM 2006 trois titres de la presse gratuite sur les 165 étudiés, deux hebdomadaires, A Nous Paris / 464 000 lecteurs et Sport / 785 000 lecteurs ainsi que Femme en Ville, bimestriel fédérant 549 000 lecteurs. Selon Le Monde, "L'arrivée des gratuits n'a pas bousculé le palmarès du lectorat de la presse magazine et chaque titre affiche des scores assez proches du volume de distribution de ces titres."

Jean-Louis Marx, directeur délégué d'Audipresse analyse ainsi "Cette presse ne circule pas. Il y a moins de deux lecteurs par numéro distribué : 1,7 pour A Nous Paris, 1,5 pour Sport et 1,1 pour Femme en ville. Alors qu'en général le chiffre est de 4 pour les magazines payants".

Pourtant, selon MétroPole qui est un site collaboratif réalisé par des professionnels et des passionnés des transports publics franciliens (de façon bénévole et totalement indépendante), il s'est opéré un phénomène érigé en loi implicite entre les usagers : "quand on a fini de lire son gratuit, on l’abandonne gentiment ailleurs que dans une poubelle pour que les autres puissent le lire. Le scénario est toujours le même : à peine avons-nous quitté notre place qu’un usager se précipite pour récupérer le fameux journal. Laisser son exemplaire en partant tend à devenir une forme de solidarité entre les voyageurs, qui se partagent l’information. On pourrait même y voir une bonne action."

Bref, tout ça pour dire que le taux de rotation de ces gratuits semble bien faible par rapport aux usages rapportés par les professionnels des transports franciliens. ??!