Le Comité éditorial de K.libres1 tenait à formuler un droit de réponse à l’article d'Agoravox qui remettait notamment en cause son indépendance éditoriale vis-à-vis de la municipalité et des annonceurs.
par K.libres (IP:xxx.x9.146.3) le 28 mai 2007 à 17H12
Le Comité éditorial de K.libres1 tenait à formuler un droit de réponse à l’article qui remettait notamment en cause son indépendance éditoriale vis-à-vis de la municipalité et des annonceurs.
Il est donc important de souligner que SEUL le premier numéro de K.libres a bénéficié de subventions - Université, Jeunesse et sports, municipalité et Crous - au titre de son lancement. Depuis, le magazine - étant effectivement gratuit - est entièrement financé par la publicité. On pourra débattre longuement quant à la viabilité d’un tel modèle économique, mais d’un point de vue éditoriale, notre indépendance éditoriale est ainsi totalement et définitivement assurée vis-à-vis des institutions de la ville.
Reste alors la question des annonceurs que vous avez également soulevée en citant la publicité d’Angers Loire métropole... À partir du moment où la publicité est la seule ressource financière d’un média, son indépendance rédactionnelle est-elle en danger ? Angers Loire métropole (qui achetait pour la première fois un encart publicitaire dans K.libres) n’a pas cherché à intervenir dans nos choix éditoriaux, ni à en connaître son contenu rédactionnel. Pas plus d’ailleurs que tous les autres annonceurs amenés à communiquer par le biais de l’achat d’une publicité au sein du magazine. Les sollicitations n’ont pourtant pas manqué depuis le début de l’aventure K.libres: achat d’une publicité ou affichage de notre logo en échange de la rédaction d’un article, publireportage... Nous portons toute notre attention à rendre infranchissable la frontière entre publicité et rédaction, même si cela doit nous coûter de l’argent. Une attitude que pourrait nous envier beaucoup de journaux ou magazines, bien que payants.
Dans votre article, vous expliquez: « En contrepartie, on n’y critique ni le PS ni la mairie d’Angers dont le maire est socialiste ». Je ne citerai qu’un exemple, à la page 26 du dernier numéro (le 9), où Corentin Ménard analyse la politique municipale de réaménagement du centre-ville qui vise à éloigner certaines populations marginales de ce lieu de consommation pour « populations solvables »: « À l’heure où les classes moyennes peinent à se reproduire, réserver le quartier le mieux équipé aux activités des populations aisées constitue une démarche qui aurait quelque difficulté à convaincre de son socialisme. »
Nous ne sommes aux mains de personne. Certainement manquons nous parfois d’esprit critique et de neutralité (voire même d’objectivité, pseudo valeur journalistique à laquelle nous ne croyons pas plus que vous), mais soyez assuré que ce n’est en rien le ressort financier qui nous en empêche.
Quant aux critiques qui portent sur le fond de ce numéro 9 - qui, nous le rappelons, avait pour objectif d’informer nos lecteurs sur des sujets qui nous apparaissaient comme fondamentaux à l’approche d’importantes échéances électorales, et pas de faire la publicité d’un parti ou d’un candidat (dont les intitulés et les noms, vous en conviendrez, sont, sur l’ensemble du magazine rarement mentionnés) - nous vous en laissons bien évidemment seul juge.
Bien à vous.
1Magazine gratuit d’information (et pas que culturel) des étudiants angevins, diffusé tous les deux mois sur les campus par l’association Diversités.
PS: bonjour à libaber