Introduction – la presse gratuite

Née dans les années 1960, la presse gratuite est un secteur en plein essor en France. Son tirage est légèrement supérieur à 1,8 milliards d’exemplaires en 2000. le CA du secteur dépasse 630 millions d’€ en 2000 dont 80% de publicité commerciale et 20% de petites annonces. Près de 400 titres composent la presse gratuite, soit une diffusion totale hebdomadaire de 40 millions d’exemplaires. Plus des ¾ des journaux gratuits sont contrôlés directement ou indirectement par des éditeurs de presse payante. Une quarantaine d’éditeurs indépendants se partage près de 10 millions d’exemplaires hebdomadaires seulement. La concentration dans ce secteur est croissante. Deux grands groupes se partagent le marché : la Comareg, filiale de la Socpresse et Spir Communication Carillon, filiale de Ouest-France. Selon une étude menée par le syndicat de la presse gratuite, 79% des français déclarent consulter la presse gratuite et 55% la lisent régulièrement soit 30 millions de lecteurs hebdomadaires.
Exemple de presse gratuite : A Nous Paris - A l’instar d’autres capitales européennes, Paris s’est offert en mai 1999 un city magazine distribué gratuitement dans le métro. ANP, lancé par Metrobus, la filiale de Publicis, le groupe de presse belge Roularta et la Comareg. En décembre 2002, à l’occasion du désengagement de Roularta, Le Parisien prend aux côtés de la Comareg 50% du capital de l’hebdomadaire gratuit. Avec un tirage de 400 000 exemplaires, ANP atteint dès 2000 son point d’équilibre financier initialement prévu en 2004.
2002 est également l’apparition de la presse gratuite d’information avec Marseille Plus, édité par le quotidien régional La Provence. La même année, le groupe suédois Metro et le norvégien Schipstead, leaders mondiaux des quotidiens gratuits, lancent une édition française de leur titre, Metro et 20 minutes en ouvrant leur capital à Ouest-France (20 Minutes).
Selon une étude Ipsos, ils seraient lus par 17% des franciliens soit 1,5 millions de personnes. Les quotidiens d’information constituent un nouveau produit presse pour un nouveau lectorat. Ils sont lus pour moitié par les femmes et par les jeunes. 28% des 15-34 ans liraient au moins un quotidien gratuit. Ils ont séduit un public qui ne lisait pas de quotidiens ou très irrégulièrement.